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Qualité des soins, des con­di­tions d’ac­couche­ment, pro­tec­tion du périnée, for­ma­tion des pro­fes­sion­nels. Voici ce que nous avons repéré en 2014 – 2015, et pub­lié sur la page Facebook dédiée à l’épisiotomie

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Effrayant ! “Une étude récente réal­isée aux États-Unis a mon­tré que près de 60 % des rési­dents ne rece­vaient pas de cours didac­tiques sur la manière de répar­er une épi­siotomie et d’enseignements sur l’anatomie fonc­tion­nelle et chirur­gi­cale du pelvis [38]. En pra­tique, 1/3 seule­ment des rési­dents a été super­visé par un senior lors de la répa­ra­tion de déchirures périnéales du troisième degré. L’apprentissage de la répa­ra­tion de l’épisiotomie est glob­ale­ment fondé sur le volon­tari­at et le com­pagnon­nage sur le ter­rain. Il existe cepen­dant de nou­velles tech­niques d’enseignement basées sur la sim­u­la­tion par ordi­na­teur ou sur man­nequin qui sem­blent être promet­teuses [39], [40]. Le lab­o­ra­toire Ethicon Products en col­lab­o­ra­tion avec le Dr Guyon (prati­cien hos­pi­tal­ier au CHU Pellegrin de Bordeaux) a édité un cédérom péd­a­gogique sur la réfec­tion de l’épisiotomie qui présente en par­ti­c­uli­er la tech­nique du sur­jet con­tinu.” http://www.em-consulte.com/en/article/11800801/11/2014Anglais
Humaniser la césari­enne en per­me­t­tant à la mère de faire sor­tir le bébé par la maîtrise de son souf­fle quelle belle idée! Dommage cepen­dant qu’en fin d’ar­ti­cle “Luc Guillarme assure que les béné­fices sont égale­ment grands dans le cas d’accouchements par voie naturelle : « C’est moins de temps de dilata­tion et moins d’épisiotomie. Je ne dis pas du tout que les pré­pa­ra­tions actuelles à l’accouchement ne sont pas adap­tées, mais il faudrait y ajouter cette pré­pa­ra­tion physique par le souf­fle ».” Et que ça saute ! Accoucher vite est intéres­sant pour une usine hos­pi­tal­ière qui veut aug­menter le débit, pas pour les familles. Quant aux taux d’épi­siotomie pour le faire baiss­er une seule solu­tion: en faire moins. Noter au pas­sage cette inver­sion: il y a quelques années le périnée mus­clé de la chanteuse était une indi­ca­tion médi­cale de l’épisiotomie.Bref tout ça c’est “la faute” des femmes: trop ou pas assez mus­clées mais jamais comme il faut! http://www.bienpublic.com/cote-d-or/2014/11/01/une-premiere-en-bourgogne27/11/2014Français
Nouvelle Zélande: “Of all women giv­ing birth nat­u­ral­ly in Wanganui Hospital, 53 per cent did not receive low­er gen­i­tal tract tears — the best rate in the coun­try. Wanganui also had the low­est rate of women receiv­ing epi­siotomies and not get­ting a third or fourth degree tear. ” Je m’en réjouis mais pourquoi ne pas don­ner le taux d’épi­siotomie que je soupçonne de ne pas être si bas si la com­para­i­son devient inter­na­tionale ? http://www.nzherald.co.nz/wanganui-chronicle/news/article.cfm?c_id=1503426&objectid=1136519602/12/2014anglais
Une étude sué­doise de 2011 de Helena E Lindgren12*, Åsa Brink1† and Marie Klingberg-Allvin1† Fear caus­es tears — Perineal injuries in home birth set­tings. A Swedish inter­view study “Midwives who assist women who give birth at home take many things into account in order to min­i­mize the risk of com­pli­ca­tions dur­ing birth. Protection of the wom­an’s per­ineum is an act of aware­ness that is not lim­it­ed to the actu­al moment of the push­ing phase but starts ear­li­er, along with the com­mu­ni­ca­tion between the mid­wife and the woman.” http://www.biomedcentral.com/1471 – 2393/11/602/12/2014anglais
Page epi­sioto­my d’un manuel pro­duit par une équipe sud améri­caine. Globalement c’est très péd­a­gogique (page épi­sio, et sutures d’épi­sio, je n’ai pas lu le reste). Cela présente claire­ment un intérêt pour toutes les per­son­nes qui tra­vail­lent dans le cadre asso­ci­atif par exem­ple pour com­pren­dre les dif­férents degrés prob­a­ble­ment aus­si pour une étu­di­ante ou pour une révi­sion rapi­de du sujet après un temps d’inactivité.Les indi­ca­tions sont moins restric­tives que les RPC français­es. Cependant les mis­es en garde indique que cette opéra­tion n’est pas sans risque et doit resté excep­tion­nelle. Merci à Patricia Perrenoud qui a sig­nalé cette info. http://en.hesperian.org/hhg/A_Book_for_Midwives:Episiotomy09/12/2014anglais
L’image mon­tre une pro­tec­tion périnéale élaborée par la mater­nité d’Helsingborg (Suède, Scanie) qui aurait per­mis de réduire les déchirures graves du périnée de 6,2 % à 1 % dans cet hôpi­tal. http://sverigesradio.se/sida/artikel.aspx?programid=101&artikel=610738304/03/2015sué­dois
Via PORTAIL-SAGE-FEMME La douloureuse réfec­tion de l’épisiotomie Si les suites d’une épi­siotomie sont con­nues pour être sou­vent désagréables, la douleur éprou­vée lors de la suture est moins éval­uée alors même qu’une mau­vaise expéri­ence peut favoris­er la sur­v­enue d’une dépres­sion du post-partum, altér­er le désir d’une nou­velle grossesse ou amen­er à deman­der une césari­enne. Une équipe bri­tan­nique s’est intéressé à cette étape, via le vécu de 40 patientes et les pra­tiques de 21 médecins et sages-femmes. Plusieurs méth­odes ont été util­isées : l’observation filmée durant la suture, un ques­tion­naire et une inter­view pour les soignants, une inter­view et deux ques­tion­naires pour les patientes, l’un por­tant sur la douleur, l’autre sur leur statut psy­chologique. L’étude exclu­ait les par­turi­entes qui avaient béné­fi­cié d’une péridu­rale ou d’un bloc hon­teux. Toutes les patientes n’ont pas ren­du le ques­tion­naire donc seul 29 ont pu être inté­grale­ment exploités. Parmi ces femmes, 27 ont accouché spon­tané­ment, deux ont eu une ven­touse ; 25 ont eu une déchirure du sec­ond degré, 3 une épi­siotomie et 1 une épi­siotomie et une déchirure. Les scores de douleur durant la suture ne sont pas cor­rélés au niveau d’anxiété, par con­tre, les scores de l’échelle analogique de douleur et le score total de douleur sont liés au score de dépres­sion. Les échelles d’auto-évaluation de la douleur mon­trent des résul­tats plus élevés lorsque les patientes ont reçu deux dos­es d’opiacés plutôt qu’une ou qu’aucune au cours du tra­vail. Lors des inter­views, les femmes qui ont ressen­ti une douleur jugée mod­éré à sévère ont en com­mun d’avoir eu des dif­fi­cultés psy­chologiques antérieures à l’accouchement. Les guide­lines bri­tan­niques recom­man­dent l’injection de 20 ml max­i­mum de lido­caïne 1 % pour l’analgésie, mais les obser­va­tions mon­trent que les pra­tiques sont vari­ables : cer­tains utilisent tout, puisque c’est ce qu’on met à leur dis­po­si­tion, d’autres en garde un peu pour la fin « au cas où ». Il sem­ble en tout état de cause que le choix se fait plus en fonc­tion de la per­cep­tion de la douleur des femmes par les soignants que sur le juge­ment que les femmes por­tent elles-mêmes sur leur douleur. Elles sont même amenées par­fois à réclamer plus d’antalgiques en plus du masque de pro­toxyde d’azote et doivent par­fois se résign­er devant la déter­mi­na­tion des soignants à ter­min­er la suture. Ces pra­tiques var­iées sont basées sur des intu­itions non éval­uées et cette vari­abil­ité pour­rait être moin­dre s’il exis­tait des recom­man­da­tions basées sur une lit­téra­ture plus récente, des études de plus grande taille et qui met­tent en com­para­i­son de nou­velles molécules. Cette petite étude dont l’un des objets prin­ci­paux était de valid­er des méth­odes de recherche con­stitue un bon point de départ pour des enquêtes plus vastes. Marie Gélébart Référence Briscoe L et coll. : A mixed meth­ods study to explore women and clin­i­cian’s response to pain asso­ci­at­ed with sutur­ing sec­ond degree per­ineal tears and epi­siotomies [PRAISE]. Midwifery; 364 – 472. Copyright © http://www.jim.fr010/04/2015français
«De nom­breuses femmes accouchent chez elles pour échap­per à l’épidémie de césari­ennes et de muti­la­tions comme les épi­siotomies (inci­sion du périnée)», a aus­si souligné l’AAPI dans un com­mu­niqué. Interrogé par l’AFP, le min­istère de la Santé argentin a assuré tra­vailler sur «des recom­man­da­tions pour régle­menter l’ac­couche­ment à domi­cile» afin qu’il se déroule dans des con­di­tions opti­males. ” une femme à bas risques est sta­tis­tique­ment en dan­ger dans cer­tains sys­tèmes de soins. L’accouchement à domi­cile est une lib­erté fon­da­men­tale, un choix qui doit pou­voir se faire sur des bases pos­i­tives. il est urgent de remet­tre l’hôpi­tal à notre ser­vice en exi­gent bonnes pra­tiques et bien­trai­tance. http://www.20min.ch/ro/news/monde/story/Seins-nus-pour-d-fendre-l-accouchement — domicile-1722827615/05/2015français
Situation cat­a­strophique dans les mater­nités algéri­ennes: ” «Nous effec­tuons 4000 hos­pi­tal­i­sa­tions de nouveau-nés et 10 000 accouche­ments par an, alors que nous avons une capac­ité d’accueil de 2500 par an», explique le doc­teur Alhallak Saïd, chef du ser­vice mater­nité.” “«Quand je suis entrée dans la salle pour accouch­er, une femme subis­sait un cure­tage, une autre hurlait, il y avait du sang par terre, les blous­es blanch­es allaient et venaient dans l’empressement comme des auto­mates… Ils par­laient avec une telle dureté.»” Et pour couron­ner le tout: épi­siotomies sans anesthésie sur fond de crainte de la répu­di­a­tion! http://www.elwatan.com/actualite/halte-aux-naissances-a-haut-risque-10 – 05-2015 – 294381_109.php15/05/2015français
Un arti­cle en norvégien sur les atteintes au sphinc­ter et les dif­férences de résul­tats avec la Finlande. je le poste pour retrou­ver ultérieure­ment les références. http://www.klikk.no/foreldre/gravid/article1527847.ece06/07/2015norvé­gian
Palestine, hôpi­tal pub­lic de Ramallah, un jeune doc­teur for­mé à Oslo dénonce une médi­cal­i­sa­tion à mau­vais escient : inter­dic­tion de boire, per­fu­sions entra­vant la pos­si­bil­ité de bouger, taux d’épi­siotomie de 100 %, exa­m­ens vagin­aux trop nom­breux (+ d’une dizaine etc…). Grâce aux travaux et aux efforts de Sahar Hassan et allii une dizaine de pra­tiques sont remis­es en cause une à une. Le taux d’épi­siotomie aurait d’ores et déjà chuté à 40 – 45%. Bravo! Article en norvégien http://www.apollon.uio.no/artikler/2014/4_fodendekvinner.html06/07/2015norvé­gian
Article pas­sion­nant tant sur la réflex­ion sur le point du mari que sur racisme et obstétrique: “D’autre part, une revue de la lit­téra­ture prenant en compte tous les arti­cles pub­liés dans la lit­téra­ture en anglais entre 2000 et 2010, mon­tre que le fait d’être asi­a­tique n’est pas un fac­teur indépen­dant de trau­ma­tisme périnéal pour les femmes vivant en Asie (Wheeler and al. 2012), ne jus­ti­fi­ant pas l’origine asi­a­tique comme une indi­ca­tion à une épi­siotomie sys­té­ma­tique. Pourtant à Phnom Penh, l’observation menée per­met de con­clure qu’il sem­ble que les sages-femmes ne pra­tiquent pas d’accouchement sans épi­siotomie et que ce geste soit devenu la norme. Une autre tech­nique chirur­gi­cale, la périnéor­ra­phie, a été décrite lors de ce ter­rain de recherche comme pra­tique util­isée pour per­me­t­tre de rétré­cir le périnée, refer­mer la vul­ve après les accouche­ments. Ces périnéor­ra­phies sont pra­tiquées soit au moment de l’accouchement, soit à dis­tance de celui-ci. Il est apparu un lien clair entre les épi­siotomies et les périnéor­ra­phies dans le dis­cours des soignants et des accouchées. Ces deux pra­tiques ten­dent à refer­mer la « porte d’or » (vagin en khmer), du moins à un niveau sym­bol­ique. Dans l’esprit des femmes, la suture de l’épisiotomie, tout comme la pra­tique des périnéor­ra­phies per­met de bien refer­mer le vagin. Cette propo­si­tion d’explication qui s’appuie sur une anthro­polo­gie sym­bol­ique du corps ne se veut pas uni causale et d’autres raisons expliquent ces deux pra­tiques périnéales. Une autre cause fon­da­men­tale est l’absence de con­nais­sances et de for­ma­tion en réé­d­u­ca­tion du périnée des soignants au Cambodge. Ainsi, le taux d’épisiotomie dans l’hôpital étudié (une des plus grandes mater­nités de Phnom Penh), dépasse les 90% en cas d’accouchement par voie basse. Une autre mater­nité à Phnom Penh (clin­ique privée) pra­tique 100% d’épisiotomies accom­pa­g­nées de 100% de périnéor­ra­phies sys­té­ma­tiques lors des accouche­ments. “http://www.care-challenge.com/fr/ideas/formation-de-200-sages-femmes-cambodgiennes-%C3%A0-la-physiopathologie-du‑p%C3%A9rin%C3%A9e07/07/2015français
Un arti­cle en ital­ien d’Elisabetta Colsiago sur l’im­por­tance de baser les soins sur des preuves (EBM). L’article se con­cen­tre surtout sur la manœu­vre de Kristaller aus­si appelée expres­sion utérine (lorsque le per­son­nel ou une cein­ture appuie sur le ven­tre pour faire sor­tir bébé comme de la pâte den­ti­frice), pra­tique qui n’est pas l’amie de notre périnée. évoque aus­si rapi­de­ment l’intérêt de con­fi­er les accouche­ments sans com­pli­ca­tions aux sages-femmes et de réduire les épi­siotomies.http://www.quotidianosanita.it/lettere-al-direttore/articolo.php?articolo_id=2980717/07/2015ital­ien
Au Congo Brazzaville le Congres des infir­miers a traité de qual­ité des soins, par­mi les sujets creusés: l’épi­siotomie. Malheureusement nous en dis­posons pas de la teneur des pro­pos mais “Justifiant le thème de cette année, le directeur des soins au CHU, Bernard Itoua Iyolo, a indiqué que cette thé­ma­tique a été choisie pour amen­er le per­son­nel soignant à com­pren­dre l’intérêt d’un hôpi­tal qui ne peut exis­ter que s’il y a des malades. « Quand le malade vient à l’hôpital, il ne vient pas pour recevoir des injures, ni pour être trau­ma­tisé, mais pour recevoir des soins de bonne qual­ité. C’est pour cela que les actes des infir­miers, du per­son­nel soignant doivent être améliorés con­tin­uelle­ment pour per­me­t­tre aux malades qui y arrivent de recevoir les soins dans les délais afin de recou­vr­er leur san­té per­tur­bée. Pour que les soins soient de qual­ité, il faut amélior­er l’offre », a‑t-il expliqué.http://adiac-congo.com/content/sante-publique-le-chu-de-brazzaville-sactive-pour-ameliorer-la-qualite-des-soins-3448018/07/2015français