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L’épisiotomie subie à la nais­sance de mon fils a beau­coup plus changé ma vie que la nais­sance en elle-même. Et même si ce n’est pas évi­dent à envis­ager, je pense que ce mal m’a apporté beau­coup de choses positives.

18 Septembre 2003. Accouchement

Pendant la vis­ite pré-natale du 9° mois je sig­nale (orale­ment) que je ne veux pas d’épisiotomie.

Pendant l’accouchement, avant l’expulsion je sig­ni­fie (orale­ment) à la sage-femme que je ne veux pas d’épisiotomie.

Episiotomie.

Médiolatérale droite, taille : 2 – 3cm.

Couture (je ne con­nais pas le nom­bre de points, le nom­bre n’est pas indiqué dans mon dossier médi­cal et la SF ne m’a pas ren­seignée) sur trois plans avec des fils resorbables : mus­cles, muqueuse vagi­nale et peau.

Les premiers jours

Douleurs locales sour­des et dif­fus­es. Plus impor­tantes en fin de journées, aggravées par la fatigue. Il faut que je m’allonge 2 à 4 heures min­i­mum par jour, sinon je suis très fatiguée et j’ai mal. Je ne peux m’asseoir que sur un coussin.

L’entrée du vagin est dev­enue assymétrique. La cica­trice fait un petit coin qui va vers l’extérieur du vagin.

Les soins

Miction sous la douche et séchage au sopalin.

2 fois par jour rinçage sup­plé­men­taire avec eau addi­tion­née de teinture-mere de Calendula (10 gouttes pour un litre)

Plus appli­ca­tion d’argile blanche (l’argile blanche favorise la cicatrisation)

J’ai par la suite util­isé à la place de l’argile du gel de sil­ice (G5), qui a les même effets.

4 semaines (0ctobre 2003)

Plaie pas encore refermée.

Retrait des fils (sen­sés etre résorbables), ou du moins de ce qui est acces­si­ble aux sage-femmes.

4 à 7 semaines

Perte des fils restant

7 semaines (Novembre 2003)

Visite post-partum.

Verdict de la gyné­co­logue : le périnée va bien. (en fait ce n’etait pas refer­mé et mon périnée n’allait pas bien du tout. Je ne suis plus retournée la voir). Prescription de 10 scéances de réé­d­u­ca­tion périnéale.

Petite infec­tion vagi­nale, pas éton­nante après une telle épi­siotomie (selon elle). Traitement local pen­dant 10 jours.

10 semaines (Novembre 2003)

La plaie est totale­ment refermée.

Reprise des rap­ports. Echec à cause de douleurs. Ces douleurs ne sont pas local­isées à l’entrée du vagin mais plus pro­fondé­ment. Cela fait comme un mur qui bloque.

3 mois (Decembre 2003)

Début de la réé­d­u­ca­tion périnéale.

Méthode : eutonie. Il s’agit de don­ner le tonus et la pos­ture juste. Cela con­siste en des exer­ci­ces physiques et de visu­al­i­sa­tion. Le tra­vail du périnée se fait douce­ment dans un ensemble.

5 mois (Fevrier 2004)

La réé­d­u­ca­tion me per­met de bien inté­gr­er le périnée. Mais il devient hyper­sen­si­ble à toutes les pres­sions qui s’y exercent.

C’est mieux, le périnée tra­vaille mais les douleurs pen­dant les rap­ports sont tou­jours là. De plus les douleurs périnéales le soir sont de plus en plus fréquentes.

Je demande à être exam­inée par le sage-femme.

Verdict : cica­trice très dure, avec des boules de chair tout le long. Il me con­seille d’aller voir une gyné­co­logue qu’il con­naît pour un exa­m­en plus poussé. Il indique que la reprise de la cica­trice sera peut-etre nécessaire.

6 mois (Mars 2004)

Avis sur la cica­trice avec la deux­ième gynécologue.

Verdict : cica­trice indurée. Pas de brides.

Prescription de nou­velles scéances de réé­d­u­ca­tion périnéale, ain­si que des scéances d’electrostimulation pour assou­plir les tissus.

Elle me dit aus­si de mass­er la cica­trice tous les jours.

Si cela n’a pas d’effet, la reprise de la cica­trice sera envis­age­able mais il vaut mieux se laiss­er un peu de temps. Elle me con­seille d’attendre le pre­mier anniver­saire de mon fils. De plus il s’agit d’un prob­leme de cica­tri­sa­tion, donc si il y reprise le même prob­lème peut se représenter.

7 mois (Avril 2004)

Nouvelle série de scéances de réé­d­u­ca­tion périnéale avec une autre sage-femme.

Méthode : CMP, con­nais­sance et maîtrise du périnée, de Dominique Trinh Dinh.
Elle se base sur une con­nais­sance anatomique appro­fondie et l’art du touch­er vagi­nal pour les pro­fes­sion­nelles, et pour la patiente, sur la visu­al­i­sa­tion pour appren­dre et acquérir une per­cep­tion dif­féren­ciée des dif­férents mus­cles du périnée et des dif­férentes pres­sions qui s’y exercent.

Institut Naissance et Formation
Département CMP
BP 17
68190 Ungersheim
03 89 62 94 21

A la fin de chaque scéance, la sage-femme fait de l’electrostimulation avec une petite sonde sur le tra­jet de la cicatrice.

En par­al­lèle : je masse la cica­trice tous les jours avec soit de l’huile de rose du Chili ou de la crème au res­cue (fleurs de Bach).

Au touch­er la cica­trice est fes­ton­née de boules de chairs. Cela part dans deux direc­tions. J’ai l’im­pres­sion que tout n’a pas été recousu bien en face…

Au bout de 5 – 6 scéances de la deux­ième réé­d­u­ca­tion, je sens comme un poids qui se lève de mon périnée.

Les mus­cles ont retrou­vé leur tonic­ité et peu­vent a nou­veau jouer leur rôle : con­tr­er les pres­sions descen­dantes. De ce fait le poids exer­cé sur la cica­trice d’épisiotomie est beau­coup moins lourd. Les douleurs périnéales du soir disparaissent.

Ma fatigue s’envole, je retrou­ve ma pêche et je déprime moins.

8 mois (Mai 2004)

Séance d’acupuncture axée sur l’épisio, tra­vail sur un point du périnée (pas à l’aiguille !).

8 – 12 mois (Mai – Septembre 2004)

La cica­trice s’assouplit

Les douleurs du soir sont finies

Les douleurs pen­dant les rap­ports s’amenuisent. Cela me force à faire plus atten­tion mais c’est satisfaisant.

Régulièrement je fais des exer­ci­ces (appris lors de la 2° rée­d­u­ca­tion) quand je sens des pres­sions s’exerçant sur mon périnée.

Je ne masse plus la cica­trice qu’une à deux fois par semaine.

15 mois (Decembre 2004)

Bilan

Après la nais­sance, je me dis­ais, j’ai eu une épi­sio, c’est pas grave, ça arrive à tout le monde.

Puis, la fatigue aidant, j’ai eu un baby blues assez fort. Maintenant je sais que cela a été exac­er­bé par l’épisio.

A la reprise des rap­ports ce fut le choc. Je me suis sen­tie attaquée dans ma plus pro­fonde intim­ité. Comme vio­lée, mutilée puisque le plaisir n’était plus au rendez-vous dans ma vie sexuelle.

Cela m’a révoltée. J’étais en colère, con­tre moi-même (pourquoi je me suis lais­sée faire, pourquoi j’ai pris la péridu­rale…) et con­tre le sys­tème médi­cal. Quand on vous découpe avec le sourire c’est presque pire…

J’étais très abattue.

Et puis j’ai réa­gi. J’en ai par­lé à plein de monde, mais aus­si avec mon mari qui m’a beau­coup soutenue. Ce n’est pas for­cé­ment une démarche que je pen­sais pou­voir faire mais ça fait du bien. Et au moins il y a des femmes qui sont main­tenant au courant des risques de l’épisiotomie.

Je me suis aus­si ren­seignée sur inter­net. Et là j’ai décou­vert des mines de renseignements.

Notamment l’article L1111‑4 du Code de Santé Publique : Aucun acte ni aucun traite­ment médi­cal ne peut être pra­tiqué sans le con­sen­te­ment plein et entier de la per­son­ne, et ce con­sen­te­ment peut être retiré a tout moment.

J’ai pleuré à la lec­ture des témoignages de nais­sance à domi­cile. Je pré­cise que j’ai assisté, chez moi, à la nais­sance de mon petit frère, cette idée ne m’était donc pas étrangère. A tel point que pour moi c’etait ça un accouche­ment. Et qu’a l’hopital leur rôle était de tout faire pour per­me­t­tre une nais­sance facile. Grave erreur.

Puis avec le temps, à la lec­ture des nom­breux sites inter­net, j’ai avancé, j’ai fait mon chemin.

Maintenant je sais ce que je veux et ne veux pas. Je sais ou je vais. Mon expéri­ence, même mal­heureuse m’aura beau­coup apportée. Et je crois que je suis petit à petit en train de me par­don­ner à moi même.

Par con­tre j’ai encore beau­coup à dire à pro­pos des pro­to­coles hos­pi­tal­iers (non-respect de ce fameux arti­cle du code de la san­té publique…) et de la for­ma­tion des sages-femme. Mais cela est un autre chapitre.

Les deux réé­d­u­ca­tions du périnée m’ont per­mis de m’approprier mon périnée. Les douleurs, les mas­sages et les exer­ci­ces m’ont per­mis de vrai­ment bien con­naître cette zone (qui ne m’etait pas incon­nue mais là j’en ai décou­vert une nou­velle dimension).

Je peux aujourd’hui iden­ti­fi­er les pres­sions qui s’exercent sur mon périnée. Je peux, grace aux exer­ci­ces appris, aider mon périnée à les con­tr­er, pour éviter les effets nocifs et les douleurs. Et cela est très positif.

Mes recherch­es m’ont per­mis de revenir sur mon accouche­ment (idéal selon la sage-femme, sic), de régler mes prob­lemes avec, de mieux com­pren­dre cer­tains des blo­quages psy­chologiques sous-jacents. De com­pren­dre pourquoi mon fils est né avec 6 jours de retards… Et de pré­par­er ain­si la voie pour les suiv­ants, que j’attends avec impatience.

Sans cette « petite coupure » mes objec­tifs, ma façon de penser et mon dis­cours seraient cer­taine­ment très différents.

J’aimerais que ceci soit aus­si un mes­sage d’espoir. Il est pos­si­ble de répar­er les dégâts d’une épi­siotomie, même très douloureuse et hand­i­ca­pante (il y a des cas bien pire que le mien). Ca peut être long et le chemin est tout autant physique (car ça fait mal dans la chair) que psy­chologique (car ça fait aus­si très mal à l’âme). Mais ça en vaut la peine.

En tout cas la pre­mière étape vers la solu­tion, comme pour bien des prob­lemes, c’est d’en parler.

Perrine

30 Décembre 2004

La suite… 20 mois (Mai 2005)

Il me reste tou­jours 4 chéloïdes (boules de chair. Je soupçonne que cela cor­re­sponde à des points faits sur le mus­cle et qui se sont indurés). 3 jours avant mes règles j’ai le périnée qui est ultra-sensible.

On a aidé au démé­nage­ment d’un ami. Au bout d’une heure, et en faisant atten­tion j’avais mal au périnée. Quand j’ai mal ça veut dire que j’ai déjà beau­coup trop forcé.

Après 2 rap­ports dans un week-end j’ai aus­si le périnée sen­si­ble (et j’appelle pas ça une activ­ité sex­uelle frénétique !).

J’ai fait une cure d’argile verte. 3 semaines de cat­a­plasmes bien épais (2cm) tous les soirs sur la cica­trice exterieure et en interne (la c’est moins épais).

Les choses ont évoluées. Les chéloïdes ressor­tent beau­coup plus. Et avant les règles mon périnée est beau­coup moins sensible.

- Nouvelle vis­ite chez l’acupuncteur/ostéopathe. Travail axé sur le périnée plus scéance d’ostéopathie sur le bassin pour relâcher.

J’ai lu encore plus d’études sur l’épisiotomie et lu encore plus de témoignages.

Malheureusement si mon cas ne reflète pas la majorité, des his­toires comme la mienne sont encore beau­coup trop fréquentes.

Les études sont unanimes : l’épisiotomie est inutile et fait des dégâts.

Dans la mater­nité où j’ai accouché elle est rou­tinière pour les 1° enfants mais pas pour les sec­onds. Pourquoi ? Je me demande dans quelle mesure elle ne cor­re­spond pas à un rite de pas­sage, une prise de pou­voir du corps médi­cal sur les femme, un moyen de s’assurer qu’elles sont bien dominées.

Si d’un côté j’ai accep­té que mon périnée a changé et ne sera plus jamais le même (et le fait d’avoir dans l’histoire gag­né en sen­si­bil­ité, en con­trôle et en con­nais­sance y a fait beau­coup), la colère que je ressens con­tre le sys­tème qui mène à la muti­la­tion des femmes n’est pas prête de passer.

Le fait d’avoir accep­té les change­ments de mon périnée aide aus­si à la réso­lu­tion des prob­lèmes. Parce que si une cica­trice est d’abord faite dans la chair, elle est aus­si présente dans la tête et la chair ne pour­ra vrai­ment guérir que si la tête guérit elle aussi.

Perrine, 28 Mai 2005.

Suite (encore) Juin 2005 (21 mois)

Nouvelle grossesse.

Au cours de l’été mon périnée devient plus sen­si­ble aux pres­sions qui s’y exer­cent. Je sens que ça travaille.

Septembre 2005 (24 mois)

Je m’arrondis, le bébé pèse plus. Mon périnée tient. C’est un soulage­ment. Je le sens plus sen­si­ble, il faut que je fasse plus atten­tion mais je crains des douleurs con­tin­uelles. Ceci dit la fin de la grossesse n’est pas encore là.

A la vis­ite du 4° mois le sage-femme (qui me suis en accom­pa­g­ne­ment glob­al) pour établir le dossier, me demande les antécé­dents de grossesse et notam­ment me ques­tionne sur les suites de couches.

Je me suis effon­drée. Au bout de 2 ans la douleur est tou­jours là.

Je reve encore régulière­ment qu’au moment où la sage-femme dit « je coupe » je lui bal­ance un coup de pied bien placé… Mais on ne refait pas le passé.

Bilan

Au bout de deux ans je peux plus facile­ment met­tre des mots sur ce qui m’est arrivé.

L’épisiotomie n’est pas la cause de mon malaise relatif à la nais­sance de mon pre­mier enfant. Mais elle a cristallisé ce malaise (elle fai­sait physique­ment mal) et a servit de « déclencheur » pour moi. C’est ce qui m’a per­mis d’aller voir plus loin.

La nais­sance de mon 2° enfant est prévue sur un plateau tech­nique, dans l’eau si pos­si­ble et assisté par la per­son­ne de mon choix. Le pro­jet de nais­sance est rédigé et il est axé sur le respect : respect de ma parole et de mes décisions.

En tout cas je remer­cie tous les sites que j’ai pu trou­ver sur le web et aus­si la liste soutien-episiotomie. Et cette fois-ci j’ap­pli­querai à la let­tre les con­seils de Blandine à pro­pos des exer­ci­ces pour eviter l’épi­siotomie.… Ca m’a bien fait rire (mais rire jaune quand même, c’est dom­mage de devoir en arriv­er là pour faire respecter son integrité physique!)

Octobre 2005

Continuation…. Fevrier 2006

9° mois de grossesse.

Le terme de ma grossesse est prévu dans 15 jours. La zone de la cica­trice d’épisio est toute étirée, ten­due et la cica­trice ressort plus qu’avant sous les doigts. Mais ce n’est pas douloureux ou sen­si­ble. Ca evolue… (en fait le bébé etait en train de descen­dre donc c’était nor­mal que la zone bouge…)

27 fevrier 2006

Naissance de mon deux­ième enfant, une fille.

Je n’osais même pas rêver à une telle nais­sance et c’est pour­tant ce qui c’est passé : con­traire­ment à ce qui était prévu nous n’avons pas eu le temps de par­tir sur le plateau tech­nique. Elle est née à la maison.

J’ai déchiré.

La petite lèvre droite s’est fendue en deux.

Le périné à déchiré super­fi­cielle­ment à gauche de l’épisio, vers l’anus.

Le sage-femme avec qui nous fai­sions l’accompagnement glob­al et qui a juste eu le temps d’arriver avant la nais­sance a d’abord dit qu’il faudrait des points.

Puis au vu de mes antécé­dents avec les fils resorbables (il n’avait pas de fils non resorbables) il a mieux regardé apres une douche.

Finalement il n’a pas mis de points même si c’etait limite.

La pre­miere semaine après la nais­sance à été dure. Je ne pou­vais pas m’assoire ou me lever sans avoir très mal. La déchirure sur la petite lèvre me tirait et me piquait. Au bout d’une semaine la douleur à disparue.

Mars 2006

Trois semaines apres la nais­sance les deux déchirures étaient cicatrisées.

La petite levre à cica­trisée mais est restée en deux parties.

Le périné à cica­trisé mais pas « jusqu’au bout » le vagin est plus ouvert, et le périné est plus court.

Avril 2006

La reprise des calins après 5 semaines a été pos­si­ble et ça c’est un grand pro­gres par rap­port à après mon fils.

Mais c’était quand même pas l’extase.

Il y a un point à l’opposé de l’épisio par rap­port à la fourchette vul­vaire qui me tirait très fort pen­dant les rap­ports. Et après les rap­ports c’est toute la cica­trice d’épisio qui était sensible.

J’ai repris les mas­sages et en 1 semaine les choses se sont améliorées, le point douloureux s’est estompé.

Ce point douloureux cor­re­spond à la plus grosse chéloide de l’épisio. Après la déchirure la façon dont le périné à déchiré à « mis au jour » cette che­loide. J’ai comme l’impression sous les doigts pen­dant le mas­sage, qu’il me manque un bout de périné, et la che­loide est main­tenant juste au bord du vagin, au niveau de la fourchette vulvaire.

Et puis ce périné plus court qu’avant ça me perturbe.

Mai 2006

J’ai vu un gyné­co pour avis.

Le point douloureux c’est bien la che­loide, et il y a bien un fils inclus dedans. Mais c’est toute la cica­trice d’épisio qui est che­loide en fait. La grosse che­loide est proche du bord, c’est pos­si­ble que la faire enlever soit béné­fique. Mais il est pos­si­ble aus­si que le retrait néces­site des points et donc que le prob­leme recommence !

J’ai rendez-vous avec la gyneco spé­cial­iste que j’avais déjà vue pour mon fils fin juillet.

Mai 2006

Je com­mence la réé­d­u­ca­tion périnéale suite à la nais­sance de ma fille, avec la même sage-femme qui tra­vaille avec la méth­ode CMP.

L’evolution est rapide !

En 4 sceances je sens mon périné repren­dre du poil de la bête !

En fait ces sceances me per­me­t­tent de met­tre le doigt sur un fait : je ne relachait qua­si­ment plus mon périné. Parce que si je relachait ben j’avais mal en fin de journée…

En fait je peux main­tenant relach­er mon périné pen­dant mes activ­ités sans avoir l’impression que tout va descen­dre. Du coup mon périné « respire » à nouveau.

Ce n’était plus le cas depuis la nais­sance de mon fils il y a 2 ans et demi.

Hourra !

Les scéances m’ont aus­si per­mi de me ren­dre compte d’autre chose : le périné à cica­trisé bizarrement. J’ai l’impression qu’il m’en manque un bout et ça fait bizarre. Mais la façon dont la cica­tri­sa­tion c’est faite min­imise en fait les ten­sions liées à la cica­trice d’épisio.

Et je suis per­suadée que c’est le fait de ne pas recoudre la dechirure qui a per­mis cela. Si des points avaient été posés, ça aurait à nou­veau été remis en force, et d’autres ten­sions seraient apparues.

Maintenant j’ai accep­té ce change­ment de con­for­ma­tion dans mon périné.

La déchirure m’a fait du bien.

Le fait de ne pas recoudre à fait à mon avis autant de bien aussi.

Et ces obser­va­tions me font donc penser que si ça a déchiré c’est à cause de l’épisio, car elle met­tait en ten­sion anor­male tout le périné.

D’ailleurs j’avais le coc­cys déplacé avant la nais­sance de ma fille et c’était en par­tie lié aux ten­sions du périné (tout le bassin était assymétrique en fait et mai­t­enant ça va mieux !).

Le bilan de cette deux­ième nais­sance est donc très positif.

Les déchirures ont per­mis de bien répar­er la zone.

Par con­tre les che­loides sont tou­jours sen­si­bles et la cica­trice aus­si quand on la tit­ille un peu.

Mai 2006 (toujours…)

Je suis retournée voir mon gen­er­al­iste acupunc­teur pour une nou­velle scéance sur le périné.

Il m’a de plus pre­scrit une pom­made en pré­pa­ra­tion magis­trale spé­ciale pour les che­loides a appli­quer sur la zone 2 x par jour.

Après la séance (et con­traire­ment aux sceances faites précedem­ment avec lui) je sens que les cica­tri­ces travaillent.

Et la pom­made pique et brule quand je l’applique. La aus­si ca travaille…On ver­ra ce que ça donne, mais si ça peut per­me­t­tre d’eliminer les che­loides sans inter­ven­tion c’est une bonne chose.

En tout cas ce qui est sur c’est que je ne deman­derais pas à ce qu’on me reprenne com­plete­ment la zone. D’accord c’est tout de guin­go­is mais au moins c’est fonctionnel !

Bref c’est pas encore tout a fait ça mais c’est en bonne voie de res­o­lu­tion. J’ai quand même l’impression de revivre et ça fait du bien.

Juin 2006