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Taux d’épi­si­o­to­mi­es, ten­dan­ces, … Voici ce que nous avons repéré en 2015 – 2016, et publié sur la page Facebook dédiée à l’épisiotomie

Publication sur FacebookDateLangue
La mater­ni­té de Nanterre pré­ci­se ses sta­tisti­ques: 2,5 % d’épi­si­o­to­mie; 40,5% de périnée intact; les déchi­ru­res ne sont pas suturé­es si elles ne saig­nent pas. Les chiff­res con­cer­nant les déchi­ru­res gra­ves ne sont pas con­nues pour le moment. Par ail­leurs plus de 5,7 % des accouche­ments vaginaux se sont fait dans la liber­té de mou­ve­ments (sur le côté, à 4 pat­tes , dans l’eau…), les taux de césa­ri­en­ne réduit y com­pris pour les sièges et un taux de déclen­che­ment en des­sous de la moyen­ne. Seuls les taux de for­ceps et ven­touse res­tent éle­vé (17 %). Encore tous nos encou­ra­ge­ments à cet­te mater­ni­té à l’écou­te des usagè­res. https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=649353455220407&id=616296068526146&hc_location=ufi2016-08-02français
Un aut­re artic­le revi­ent sur les taux fabu­leux du Nord de la Californie et les moyens de par­ve­nir à cet­te réus­si­te: “Dr. Tracy Flanagan, director of women’s health and mater­ni­ty at Kaiser Permanente in Northern California, said her office began exa­mi­ning epi­si­o­tomy rates at dif­fe­rent hos­pi­tals four or five years ago. They first looked at rates at the hos­pi­tal level, then at the phy­si­ci­an level, she said. “When we gene­ra­ted the data, we saw a lot of the vari­a­tion and got to work on it,” she said. They sent the data to the indi­vi­du­al hos­pi­tals. Then, doctors at each hos­pi­tal who rarely per­for­med epi­si­o­to­mi­es educa­ted their col­le­a­gues about the appro­pri­a­te use and risks. Physicians tend to respond best if other phy­si­ci­ans pre­sent them with a com­pel­ling argu­ment to change their practi­ces, Flanagan said. Reliable data, trans­pa­ren­cy and peer-to-peer educa­tion is a good reci­pe for nar­rowing vari­a­tion, she said. The ave­rage epi­si­o­tomy rate for the Northern California Kaiser hos­pi­tals is now about 3 per­cent, she said. Zero per­cent would be too low, she added, sin­ce the­re are some cases whe­re the pro­ce­du­re’s use is indi­ca­ted — if a baby’s shoul­der is stuck, if a baby’s heart rate drops, or if the mot­her is exhaus­ted and wants an epi­si­o­tomy, for instan­ce.” http://www.medscape.com/viewarticle/8664152016-07-22ang­lais
Suède: Une recher­che de peti­te tail­le nous indi­que com­ment fai­re bais­ser de 10 à 20 % le nom­b­re de déchi­ru­res (en par­ticu­li­er les déchi­ru­res “moyen­nes”) lors de l’ac­couche­ment. L’idée revi­ent à Helena Lindgren qui a fait précé­dem­ment des recher­ches sur l’ac­couche­ment à domi­ci­le et consta­té que les déchi­ru­res y sont nette­ment moins nom­breu­ses. Par consé­quent elle a cher­ché à impor­ter ce modè­le à l’hôpi­tal avec un grou­pe de con­trô­le (MIMA-modellen). Il appa­rait que si l’on ne presse pas l’ac­couche­ment, que l’on lais­se la fem­me suiv­re les sig­naux de son corps et cho­i­sir sa posi­tion son périnée se por­te mieux. A mon avis son vécu de l’ac­couche­ment et les sui­tes de couches pour­rai­ent aus­si être meil­leu­res 🙂 http://www.svt.se/nyheter/lokalt/stockholm/ny-metod-ger-skonsammare-forlossningar2016-07-22sué­do­is
Dans l’État de Californie le taux géné­ral est pas­sé de 21 % en 2005 à 12 % en 2014. Ce taux moyen cache de très for­tes dis­pa­ri­tés ent­re quel­ques hôpi­taux qui pra­ti­quent des taux autour des 60 % et la majo­ri­té des hôpi­taux qui sont en des­sous des 10 %. Cinq des hôpi­taux cali­for­ni­ens ont des taux inférieurs à 1% (0,4 % au Sutter Davis Hospital qui devi­ent not­re taux le plus bas con­nu) Pour fai­re bais­ser les taux l’administration de la san­té et de la mater­ni­té de la Californie du Nord a envoyé à cha­que hôpi­tal et pra­ti­ci­en ses taux. Les pra­ti­ci­ens dont les taux étai­ent les plus fai­bles ont été char­gé de for­mer les aut­res. Un exemp­le à suiv­re ! http://californiahealthline.org/news/dont-cut-me-discouraged-by-experts-episiotomies-still-common-in-some-hospitals/2016-07-17ang­lais
Via Blandine Marie, Billet d’hu­meur du chef de ser­vice Dr de Sarcus (mater­ni­té de Nanterre, France, 92) 3 3 3 De l’épisiotomie con­sidérée com­me une muti­la­tion sex­u­el­le fémi­ni­ne Dans les recom­man­da­tions du CNGOF qui datent de 2005, il est écrit qu’il n’y a aucu­ne situ­a­tion cli­ni­que dans laquel­le une étu­de a prou­vé l’utilité de l’épisiotomie sys­té­ma­ti­que au cours de la nais­san­ce d’un enfant. Par cont­re dans la fin du tex­te court des recom­man­da­tions il est écrit : « … dans tou­tes les situ­a­tions obs­tétri­ca­les spé­ci­fi­ques (enfant trop gros, trop petit, ano­ma­li­es du RCF…) une épi­si­o­to­mie peut être judi­ci­euse sur la base de l’expertise cli­ni­que de l’accoucheur… ». Il est noté que c’est une recom­man­da­tion basée sur un accord pro­fes­sion­nel et non sur des étu­des. Donc le pro­fes­sion­nel qui aide une fem­me à accoucher peut déci­der « qu’il est judi­ci­eux de fai­re une épi­si­o­to­mie » même si aucu­ne étu­de ne prou­ve son uti­li­té. Je trou­ve la for­mu­la­tion du CNGOF assez ambi­guë. Soit on a des argu­ments tirés d’études qui per­met­tent de sou­te­nir que l’on rend ser­vice à la pati­en­te ou à son enfant en pra­tiquant une épi­si­o­to­mie ou bien on ne dis­po­se pas de ces argu­ments et alors pourquoi impo­ser cet­te muti­la­tion à une fem­me ? Il y a des mater­ni­tés en France qui ont une poli­ti­que de réduc­tion mas­si­ve des épi­si­o­to­mi­es. C’est le cas à Besançon, mater­ni­té de niveau III qui publie régu­liè­re­ment ses résul­tats. Actuellement ils en sont autour de quel­ques 1,5% des voi­es bas­ses. A Nanterre, mater­ni­té non uni­ver­si­tai­re, en 2015 nous som­mes à 2,5%. C’est enco­re trop de mon point de vue. Mon « exper­ti­se cli­ni­que » pour reprend­re le ter­me du CNGOF est qu’il est pos­sib­le de ne pas fai­re d’épisiotomie dans l’immense majo­ri­té des accouche­ments par les voi­es natu­rel­les. Je tra­vail­le dans une mater­ni­té où je ne suis appe­lé que pour les extrac­tions instru­men­ta­les ou les pré­sen­ta­tions du siège ou les accouche­ments gémel­laires. Tous les accouche­ments à bas ris­ques sont réa­lisés par des sages-femmes. Donc je ne viens que quand l’accouchement est dif­fi­ci­le. Dans l’immense majo­ri­té des cas je fais une extrac­tion instru­men­ta­le et cela fait bien un an au moins que je n’ai pas fait d’épisiotomie. Le vécu des pati­en­tes ayant eu une épi­si­o­to­mie n’est pas bon. Les pati­en­tes racon­tent sou­vent qu’elles ont mis plu­sieurs mois à pou­vo­ir s’asseoir sans avo­ir mal et enco­re plus long­temps à avo­ir des rap­ports sex­u­els sans dou­leur. Des chiff­res cir­cu­lent de l’ordre de 20 à 30 % des fem­mes ayant eu une épi­si­o­to­mie serai­ent dans ce cas. Les méde­cins qui écri­vent dans les manu­els d’obstétrique expli­quent que c’est par­ce que les épi­si­o­to­mi­es sont mal recousues que les sui­tes sont dou­lou­reu­ses. Je ne suis pas cer­tain que cela soit vrai. Qu’est-ce qu’une épi­si­o­to­mie bien recousue ? Et sur­tout qui juge qu’elle est « bien recousue » ? La fem­me ou le pro­fes­sion­nel ? Je ne fais pas d’épisiotomie chez les fem­mes excisé­es, quel­le que soit la natu­re de l’excision. Même les pati­en­tes d’Afrique de l’Est qui ont un rétré­cis­se­ment majeur de l’orifice vul­vai­re (exci­sion pha­ra­o­ni­que) peu­vent échap­per à cet­te muti­la­tion sup­p­lé­men­tai­re. Il suf­fit d’ouvrir la vul­ve vers l’avant sur le tis­su cica­tri­ci­el qui recouv­re la par­tie antérieu­re de la vul­ve et géné­ra­le­ment l’enfant peut naît­re sans pro­vo­quer de gran­de déchi­ru­re chez sa mère. L’avantage de cet­te tech­ni­que est qu’elle élar­git l’orifice vul­vai­re et per­met de découvrir le méat de l’urètre. Il me semb­le qu’il serait bon que les futu­res mères deman­dent à la mater­ni­té dans laquel­le elles vont accoucher à ne pas avo­ir d’épisiotomie. Il est dif­fi­ci­le à un pro­fes­sion­nel de refu­ser puisqu’il n’a aucun argu­ment médi­cal pour aller cont­re la volon­té d’une fem­me de ne pas avo­ir son sexe cou­pé au moment de la nais­san­ce de son enfant. Je pen­se que les fem­mes dev­rai­ent être plus nom­breu­ses à fai­re cet­te deman­de. Cela inci­te­rait peut être les pro­fes­sion­nels à fai­re bais­ser le taux d’épisiotomie qui me parait enco­re beaucoup trop éle­vé en France. Le CNGOF écri­vait en 2005 qu’on dev­rait pou­vo­ir atte­ind­re le taux de 30% d’épisiotomies. L’expérience de Nanterre qui rejo­int cel­le de Besançon sur ce point est qu’il est pos­sib­le de le fai­re bais­ser de maniè­re beaucoup plus impor­tan­te. Un taux de 5% dev­rait être un objectif réaliste.2016-07-17français
Via Svenska Barnmorskaförbundet un artic­le très inté­res­sant sur la dif­ficul­té de cer­tains soig­nants à bais­ser leur taux et sur ce qui peut être ent­re­pris pour les aider à chang­er de pra­ti­que. http://www.npr.org/sections/health-shots/2016/07/04/483945168/episiotomies-still-common-during-childbirth-despite-advice-to-do-fewer2016-07-05ang­lais
Royaume-Uni: 55 % des fem­mes qui devi­en­nent mères pour la pre­miè­re fois subis­sent une inter­ven­tion: césa­ri­en­ne 8 à 15 %, for­ceps 19 à 29 %, épi­si­o­to­mie 29 à 44 %. Conclusion peut mieux fai­re ! Poursuivez-vos efforts. http://www.healthcanal.com/pregnancy-childbirth/71841-variation-in-maternity-care-across-england-highlighted-in-new-report.html2016-04-06ang­lais
Un artic­le du Monde pré­sen­te les taux trop éle­vés d’épi­si­o­to­mie en France com­me une rai­son de déve­lop­per les mai­sons de nais­san­ce. Une chro­no­lo­gie des pro­jets met bien en valeur les bloca­ges liés aux apri­o­ri des gynéco­lo­gues et obs­tétri­ci­ens et les contrain­tes lour­des pour obte­nir l’au­to­ri­sa­tion de fonctionnement.http://www.lemonde.fr/sante/article/2016/04/01/les-maisons-de-naissance-un-accouchement-hors-de-l-hopital_4894100_1651302.html2016-04-02français
Une mai­son de nais­san­ce vient d’ouvrir sur l’î­le de la Réunion. Félicitations à l’équi­pe pour l’ob­ten­tion de l’au­to­ri­sa­tion! Et bien sûr tous nos vœux de taux d’épi­si­o­to­mie très bas et de satis­faction des fem­mes et des famil­les très hauts..Via Lettre péri­na­ta­li­té ‑Sophie Gamelin-Lavois http://www.zinfos974.com/La-premiere-maison-de-naissance-de-l-ile-ouvre-ses-portes-le-1er-avril_a99103.html2016-03-25français
Encore une adap­ta­tion, pas for­cé­ment exac­te­ment selon nos rêves mais…chwapi chwa­pi, chapeau.…http://www.nordeclair.be/1512489/article/2016 – 03-12/tournai-la-maternite-du-chwapi-est-nee2016-03-15français
Via Echanges pour l’ac­couche­ment à domi­ci­le. La mater­ni­té de Pithiviers où pra­tiquait Michel Odent pour­rait fer­mer bien qu’el­le ait eu un rayon­ne­ment inter­na­tio­nal. A tit­re d’ex­emp­le dans ma régi­on du sud de la Suède des change­ments posi­tifs et impor­tants ont eu lieu dans tout le pays grâ­ce au jume­lage ent­re la mater­ni­té d’Ystad et cel­le de Pithiviers. Une influ­ence qui res­te enco­re sen­sib­le aujourd’­hui puisqu’u­ne bon­ne par­tie des sages-femmes accom­pagnant à domi­ci­le en Suède sont pas­sé­es un jour ou l’aut­re par Ystad. http://www.larep.fr/loiret/actualite/pays/pithiverais-beauce/pithiviers/2016/03/12/la-mobilisation-s-organise-pour-soutenir-la-maternite-de-pithiviers_11822037.html2016-03-14français
Etats-Unis: L’article d’u­ne cli­ni­que nous apprend la dis­pa­ri­tion pro­gres­si­ve de l’épi­si­o­to­mie médi­a­ne au pro­fit de l’épi­si­o­to­mie médio-latérale. Noter l’in­for­ma­tion cir­constan­ci­ée et le ton respectu­eux du cho­ix des femmes.http://yumanewsnow.com/index.php/news/health-news/4340-episiotomy-no-longer-a-routine-part-of-labor-and-delivery2016-03-13ang­lais
“Pour aut­ant, l’augmentation des accouche­ments à domi­ci­le obser­vée voi­ci plu­sieurs anné­es a pous­sé les pro­fes­sion­nels de san­té à réf­léchir sur leurs pra­ti­ques.” (…) “«Les fem­mes veu­lent qu’on leur expli­que ce que l’on fait, elles sou­hai­tent être écou­té­es et ras­suré­es. On apprend de plus en plus à ne pas inter­ve­nir ». Une stra­té­gie pay­an­te puis­que l’établissement a enre­gis­tré un taux d’épisiotomie de 6 % en 2015 quand la moyen­ne natio­na­le était de 30 % en 2013 (selon une étu­de du Ciane) sans comp­ter un taux d’hémorragie divisé par tro­is en l’espace de tro­is ans.” Ben, voilà qui fait bien plai­sir à lire. http://lagazette-yvelines.fr/2016/03/10/accouchements-physiologiques-naissance-dune-evolution-societale/2016-03-12français
Un petit rap­pel en ce 8 mars, être fil­le c’est aus­si ris­quer de subir une épi­si­o­to­mie sans indi­ca­tion médi­ca­le. En Thaïlande en 2005 le taux était enco­re de 91%. 🙁 https://blogs.mediapart.fr/fidh/blog/080316/video-8-mars-naitre-fille-c-est-devoir-surmonter-beaucoup-d-obstacles2016-03-08français